Deux voitures impliquées dans une collision urbaine en journée

Accrochage : quel malus suite ? Quelles démarches à suivre ?

11 octobre 2025

25 % : c’est la hausse automatique qui s’invite sur votre assurance auto après un accrochage où votre responsabilité est engagée. Un chiffre qui ne laisse aucune place à l’interprétation et qui s’impose chaque année suivante, s’installant pour un bon moment dans le calcul de votre prime.Déclarer l’accident à l’assureur dans les cinq jours n’a rien d’une formalité anodine. Ce passage obligé conditionne la prise en charge des dégâts ; ignorer ce délai, c’est ouvrir la porte à des complications, voire à des frais inattendus qui viennent alourdir la note.

Accrochage responsable : ce qui bascule pour l’assuré

Un accident responsable ne se limite pas à un simple formulaire : il modifie en profondeur le lien avec votre assurance auto. Dès que la responsabilité est confirmée, la machine du bonus malus s’active. Le coefficient bonus grimpe, et avec lui, la cotisation annuelle. Difficile d’y échapper, surtout pour les conducteurs novices ou ceux qui vivent leur premier accident responsable.

Mais ce n’est pas seulement sur la prime que l’on en paie le prix. Votre profil de risque passe à la loupe, et il arrive que certains contrats d’assurance auto soient lourdement sanctionnés en cas de répétition. Jusqu’à la résiliation pure et simple pour les dossiers qui accumulent les accidents responsables. Être un responsable malus, ce n’est pas juste subir une hausse de tarif : c’est voir son historique marquer au fer rouge sa réputation pour le secteur.

Situation Impact sur le coefficient Conséquence sur la prime
Premier accident responsable +25 % Augmentation immédiate
Plusieurs accidents responsables Cumul des malus Surprime, voire résiliation

Le responsable coefficient ne baisse que progressivement, au rythme de plusieurs années de conduite sans nouvelle erreur si l’on veut retrouver sa position d’avant. Certaines garanties, comme l’assistance, le prêt de véhicule ou le dépannage, peuvent aussi être revues à la baisse après un accident responsable malus. Rien n’est laissé au hasard, le contrat comme le relevé d’information conservent la trace du moindre faux pas. C’est ainsi qu’un sinistre responsable redéfinit la donne avec son assureur.

Malus après accident : calcul et conséquences

Le malus accident s’invite dès que la responsabilité ne laisse place à aucun doute. La mécanique française s’appuie sur le coefficient réduction majoration, le fameux bonus malus. Un accident responsable ? Le coefficient bonus malus grimpe de 25 %. Si les torts sont partagés, la hausse tombe à 12,5 %. Le moindre accrochage laisse une marque qui met des années à s’effacer.

À la date anniversaire du contrat, la prime d’assurance est alors réévaluée. Même un conducteur exemplaire peut voir ses efforts s’envoler en une seule déclaration. Plusieurs années sans incident suffisaient à alléger votre coefficient ; un seul accrochage responsable inverse la tendance du jour au lendemain.

Pour y voir plus clair, résumons les différents taux selon la situation :

  • Accident responsable : +25 % sur le coefficient
  • Accident à torts partagés : +12,5 %
  • Accident non responsable : pas de malus

La formule se veut implacable : le coefficient de l’an passé multiplié par le taux correspondant à l’accident. Par exemple, un coefficient à 0,80 remonte à 1,00 après un accident responsable, effaçant d’un coup plusieurs années d’attention sur la route. La prime d’assurance accident suit le mouvement et grimpe d’autant.

La majoration de la prime d’assurance peut évidemment varier selon chaque assureur, mais la règle est la même pour tous : tout accident où vous êtes fautif entraîne une majoration immédiate. Pour retrouver son coefficient bonus d’origine, il faudra deux ans sans accroc, chaque année permettant de réduire le coefficient de 5 %. L’onde de choc se prolonge donc bien au-delà du simple passage chez le carrossier.

Augmentation de la prime : ce que cela change concrètement sur le contrat

Dès la déclaration d’un accident responsable, la prime d’assurance monte en flèche. Sur le relevé d’informations, le coefficient grimpe et le montant de la cotisation, qu’elle soit mensuelle ou annuelle, prend un coup d’accélérateur.

Cette surprime dépend en grande partie du conducteur : son niveau de bonus au moment du sinistre, le passif d’accidents et même l’ancienneté. Un jeune conducteur, déjà jugé à risque par les assureurs, peut voir le coût de sa prime d’assurance accident doubler ou pire. Pour un conducteur aguerri, la hausse reste dure mais l’expérience peut parfois amortir la note.

Le contrat d’assurance auto n’est pas figé : certaines compagnies appliquent une franchise supplémentaire ou modifient les garanties après un accident responsable. Il arrive que les assureurs les plus stricts décident d’arrêter le contrat si les répètes ou si le profil devient trop incertain à leurs yeux.

Après un sinistre responsable, plusieurs changements immédiats sont à prévoir :

  • Augmentation de la prime dès la déclaration enregistrée
  • Modification du coefficient bonus malus visible sur le relevé
  • Imposition éventuelle d’une surprime ou d’une franchise plus élevée

Autrement dit, la suite de l’accident voiture ne se limite pas aux réparations visibles : elle s’inscrit dans chaque ligne du prochain contrat, pèse sur le budget, et persiste bien après que la carrosserie a été redressée.

Main remplissant un constat d

Les démarches à suivre pour bien gérer la suite d’un accident

Première étape : remplir un constat amiable précis et complet. Ce document devient la pièce maîtresse pour toute gestion d’accident voiture et la question de la responsabilité. Rien n’est superflu : expliquer les circonstances, dessiner le schéma de l’accident, indiquer les dégâts visibles, la présence de témoins éventuels… Plus le constat est détaillé, plus l’indemnisation assurance auto sera ajustée à la réalité.

Il faut ensuite transmettre ce constat à l’assureur dans les cinq jours ouvrés. Ce respect du calendrier évite tout litige ou refus de prise en charge du sinistre. L’assureur lance alors l’instruction : analyse des dommages matériels, signalement d’éventuels dommages corporels, validation de la responsabilité. Une expertise peut s’avérer nécessaire pour chiffrer précisément les réparations.

Quand des dommages corporels se manifestent, mieux vaut les mentionner tout de suite lors du constat. Cela déclenche une procédure à part, parfois doublée d’une expertise médicale. Un expert missionné évalue les dommages matériels et détermine soit la réparation, soit la mise en épave du véhicule.

Pour réussir la gestion du dossier, voici les étapes qui font la différence :

  • Remplir un constat amiable détaillé et rigoureux
  • Envoyer le dossier dans les temps à l’assureur
  • Contacter l’expert si le sinistre présente des points complexes

Impossible d’échapper à la démarche administrative si l’on souhaite percevoir une indemnisation suite accident à la hauteur de sa situation, quelle que soit la part de responsabilité. Suivre chaque phase de près limite les accidents de parcours et assure une gestion sans mauvaises surprises.

L’accrochage, même mineur, laisse sa trace : sur le contrat, sur le budget, parfois sur la façon d’aborder la route. Reste à voir comment chacun saura tourner la page, et choisir sa trajectoire, différemment mais avec lucidité.

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