Adolescent en scooter avec permis dans une rue urbaine

Permis scooter : quel permis pour conduire ? Les règles à connaître

9 décembre 2025

Des milliers d’adolescents prennent chaque année le guidon d’un scooter alors qu’ils n’ont pas encore le droit de voter. En France, la conduite d’un scooter de 50 cm³ reste accessible dès 14 ans avec le permis AM, alors qu’un modèle de 125 cm³ exige le permis A1 et une formation spécifique pour les titulaires du permis B. La réglementation évolue régulièrement, notamment pour les scooters électriques, qui sont soumis à des critères distincts selon leur puissance.

Rouler sans le permis approprié peut coûter cher, bien au-delà d’une simple amende : sanctions lourdes, voire suspension du droit de conduire. Il existe toutefois des situations particulières, comme pour ceux qui possèdent un ancien permis obtenu avant 1980, bénéficiant alors de droits spécifiques.

Comprendre les différentes catégories de permis pour scooter

Se repérer dans la jungle des permis scooter en France n’a rien d’évident. Chaque catégorie impose ses propres règles et restrictions. Le permis AM, autrefois appelé BSR, ouvre l’accès aux scooters 50cc dès l’âge de 14 ans. Mais pas question de grimper sur la selle sans avoir suivi 8 heures de formation et obtenu l’ASSR 1 ou 2. C’est la première étape pour les plus jeunes, avant d’envisager des modèles plus puissants.

Plus tard, lorsqu’on détient le permis B, il devient possible de conduire un scooter 125cc ou un tricycle L5e, à condition d’avoir deux ans d’expérience et de valider une formation pratique de 7 heures. Attention, ce permis B ne donne pas droit à la conduite d’une moto classique : la réglementation encadre strictement chaque catégorie.

Le permis A1 s’adresse aux conducteurs de 16 ans et plus. Il permet de piloter un scooter ou une moto 125cc après avoir réussi l’examen du code et les épreuves pratiques. Pour ceux qui veulent aller plus loin, le permis A2 devient incontournable dès 18 ans. Il donne accès aux maxi scooters et motos jusqu’à 35 kW, après 20 heures de formation et l’obtention du code.

Enfin, le permis A ouvre la porte à toutes les motos, sans limite de puissance. Pour l’obtenir, il faut justifier de deux ans d’expérience en A2 et suivre une formation supplémentaire de 7 heures. À chaque étape, la législation française impose un cadre précis, garantissant un apprentissage progressif et une sécurité renforcée.

À chaque scooter son permis : quelles sont les conditions à remplir ?

Pour piloter un scooter 50cc, le permis AM est requis. Accessible dès 14 ans, il suppose d’avoir validé l’ASSR 1 ou 2 et suivi une formation de 8 heures, souvent répartie sur deux jours. Cette formation conjugue théorie et pratique, en auto-école ou dans un centre agréé. L’épreuve du code de la route n’est pas nécessaire, mais la sécurité routière occupe une place centrale dans l’apprentissage.

À partir de 16 ans, le permis A1 prend le relais pour conduire un scooter ou une moto 125cc. Il impose de passer le code de la route, puis une épreuve pratique, avec des tests en piste et en circulation. Pour les détenteurs d’un permis B depuis au moins deux ans, la conduite d’un scooter 125cc ou d’un tricycle L5e devient possible après une formation de 7 heures. Celle-ci se divise en trois parties : 2 heures de théorie, 2 heures sur plateau, 3 heures en circulation.

Le permis A2, accessible dès 18 ans, permet de conduire des maxi scooters et des motos jusqu’à 35 kW. La formation s’étend sur 20 heures, entre maîtrise sur piste et conduite sur route. Pour accéder à la catégorie supérieure, le permis A nécessite deux ans d’expérience en A2 et une ultime formation de 7 heures.

Dans tous les cas, l’assurance deux-roues est obligatoire. L’équipement du pilote ne doit pas être négligé : casque homologué, gants, blouson et chaussures adaptées sont indispensables pour circuler en toute sécurité.

Scooters électriques : quelles règles spécifiques s’appliquent ?

Les scooters électriques gagnent du terrain grâce à leur fonctionnement sans bruit et leur impact environnemental limité. Mais pour le législateur, c’est la catégorie du véhicule qui prime, pas sa motorisation. Un scooter électrique classé 50cc équivalent est soumis aux mêmes règles qu’un thermique : le permis AM s’impose dès 14 ans, avec la formation de 8 heures et l’ASSR 1 ou 2. Les modèles équivalents 125cc ou maxi scooters suivent la même logique : le permis exigé varie selon la puissance et la catégorie, sans égard pour la technologie embarquée.

Voici quelques exemples concrets pour s’y retrouver selon la puissance du scooter électrique :

  • Un scooter électrique limité à 45 km/h : permis AM exigé, tout comme pour les modèles Like 50cc ou Agility 50cc électriques.
  • Un équivalent 125cc : permis A1 ou B avec formation de 7 heures, à l’image d’un Downtown 125 ou d’un Like-Xperience 125 électrique.
  • Un maxi scooter électrique : permis A2 obligatoire, identique à celui demandé pour un AK 550 thermique ou un Xciting S 400.

La puissance d’un moteur électrique se traduit en équivalence de cylindrée et de kW pour l’administration. Il n’existe pas de dérogation : la réglementation s’applique à la lettre, quelle que soit la motorisation. L’assurance reste de mise et l’équipement de sécurité est incontournable, que l’on roule à l’essence ou sur batterie. Quelques particularités techniques propres à l’électrique, comme l’absence de boîte de vitesses ou le couple immédiat, influent sur la prise en main mais ne changent rien aux obligations légales.

Jeune femme vérifiant ses papiers de scooter en mairie

Sanctions et conséquences en cas de conduite sans le bon permis

Circuler sans le permis adapté, c’est prendre un risque considérable. Impossible d’échapper à la règle : chaque scooter exige le permis correspondant, du permis AM pour un 50cc jusqu’au permis A2 pour un maxi scooter. Se faire contrôler sans le bon titre ? La sanction tombe, sans nuance.

L’article L221-2 du code de la route prévoit une amende pouvant atteindre 15 000 € et jusqu’à un an d’emprisonnement. Les forces de l’ordre peuvent immobiliser le véhicule sur place. La justice va parfois jusqu’à confisquer définitivement le scooter. L’incident laisse aussi une trace sur le casier judiciaire, ce qui complique l’accès à d’autres titres de conduite ou le financement d’un nouveau véhicule.

Au-delà de la sanction pénale, le conducteur s’expose à un refus total d’indemnisation par l’assurance. Même en cas d’accident grave, l’assureur peut refuser toute prise en charge. Le coût humain et financier peut alors s’envoler : perte du véhicule, remboursement intégral des dommages, poursuites au civil… La situation devient vite inextricable pour le conducteur fautif.

Pour bien visualiser les conséquences d’une conduite sans permis adapté, voici les principales sanctions encourues :

  • Amende jusqu’à 15 000 €
  • Risque d’emprisonnement
  • Confiscation du scooter
  • Refus d’indemnisation par l’assurance
  • Inscription au casier judiciaire

Impossible donc de s’affranchir des règles. La sécurité routière et la vigilance administrative exigent une grande rigueur. Avant chaque trajet, vérifiez que votre permis est bien adapté à la catégorie de votre scooter, thermique ou électrique. C’est la seule façon d’éviter que la route ne se transforme en épreuve à haut risque.

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